Nager dans la Meuse? L’idée n’est pas, ou plus, si farfelue. Pourra-t-on, cependant, piquer une tête dès l’été prochain? L’Ardennais a fait le point.
À Revin, le «plouf» n’est pas pour tout de suite
« Je n’ai jamais réfléchi à cela, à nager dans la Meuse. Même si la qualité de l’eau est bien meilleure qu’elle ne l’a été, on ne pourrait pas se baigner à la halte fluviale, par exemple. »
Ces mots sont signés de Gérald Giuliani, adjoint au tourisme à Revin, qui n’enterre pas totalement ce projet. Car en creusant un peu, si l’élu raconte qu’« il y a plusieurs années, quand la Ville gérait le camping, on pouvait barboter dans la Meuse, il n’y avait pas beaucoup d’eau », des pourparlers seraient en cours entre la mairie et Nicolas Urban, responsable du camping.
Ce dernier confie, sans donner d’autres détails, avoir eu « des demandes de clients pour pouvoir nager dans la Meuse ». Tout en assurant qu’« en bordure du camping, il y a un endroit propice mais c’est à Voies Navigables de France (VNF) de déterminer la possibilité, ou non, de pouvoir se baigner ».
Renseignements pris auprès de Voies navigables de France (VNF), le service communication informe que « les zones dans Revin n’appartiennent pas à VNF. La prise de décision repose sur la collectivité, dont c’est la compétence. Autrement dit, la mairie, qui peut appliquer cette mesure après un arrêté préfectoral. Le tout, bien sûr, après avoir fait vérifier la qualité de l’eau et organiser la surveillance de la baignade ».
À Givet, le «splash» est en bonne voie
À Givet, si le feu n’est pas encore au vert, il n’est pas non plus totalement rouge. Le spot ciblé ? La base nautique. « L’étude de la qualité de l’eau, demandée par l’ARS (Agence régionale de santé) a été réalisée. Les analyses sont régulières et sont demandées par les services de l’État et tout cela se présente bien », confirme le maire, Robert Itucci.
Ce dernier poursuit : « On se laisse la porte ouverte. On veut chiffrer ce que ça va nous coûter : un bungalow, des maîtres-nageurs, faire un devis pour changer le sable, mais aussi rajouter un géotextile et décaisser. » Si l’idée de structures gonflables, un temps évoquée, a finalement été abandonnée par un potentiel investisseur, l’espace herbeux sera géré par Jean-Yves Daloz, le propriétaire de l’ancien caravaning, devenu le camping du Plan d’eau.
Ce n’est pas une mission impossible que ça soit ouvert à l’été 2025, nous allons l’inscrire au budget
Plan d’eau, justement, qui deviendra dans un an une zone de baignade, assure l’édile. « Ce n’est pas une mission impossible que ça soit ouvert à l’été 2025, nous allons l’inscrire au budget. Le défi reste surtout le facteur humain, avec des maîtres-nageurs à trouver, qui ont le diplôme du BNSSA (brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique). » Jean-Yves Daloz, aussi, croit en l’été 2025 pour l’ouverture de la baignade.
« Beaucoup de jeunes ont appris à nager avec des bottes de joncs »
Amoureux d’histoire locale, Edmond Szelong se souvient surtout de deux endroits, à Revin, où les habitants aimaient se rafraîchir : « En dessous du collège, près de la cité Martin, sur le rivage. Il y avait des compétitions organisées par l’usine Martin pour voir qui traversait le plus vite la Meuse à la nage. On appelait cet endroit « La plage ». Mais le second endroit le plus connu des Revinois, c’est surtout les « Trois barques ». C’est au niveau des Broutays, près du bloc 105. Beaucoup de jeunes ont appris à nager avec des bottes de joncs. Ça leur servait de bouée. Avec la pollution, les joncs ont disparu et il était devenu interdit de se baigner. Mais depuis peu, les nénuphars, les herbes et les grenouilles réapparaissent. Cela va dans le bon sens. » Le refus d’autorisation de baignade, il y a un peu plus d’une dizaine d’années, pourrait, donc, être un jour levé.
« On gonflait les chambres à air de camions, qui servaient de bouées »
D’autres points d’eau, comme celui situé en dessous du barrage de Saint-Nicolas, ont marqué Edmond Szelong : « J’ai appris à nager là-bas avec des vipères. Elles avaient sans doute plus peur que moi », sourit-il. Le Revinois souligne que « dans les années 60, il n’y avait pas de piscine ». Les garçons des cités Faure allaient à la Roche à Faux. Le tunnel, situé à côté de la Bouverie, servait aussi de lieu de baignade. Enfin, Aldo Laureti rappelle l’existence de « La pierre haussée », entre le camping et les Broutays. « Il y avait des trous mais l’eau était peu profonde. Un paquet de Revinois a appris à nager là. On gonflait des chambres à air de camions, qui servaient de bouées ».
Quant à Givet, plusieurs lieux ont attiré les habitants. Parmi ceux-ci le club nautique givetois, créé le 19 avril 1931 par Monsieur et Madame Willemart, a marqué les esprits. Selon un document visible sur la page Facebook de « Givet autrefois », il est écrit qu’« un ponton, avec tremplin et girafe, installé en pleine Meuse, a été aménagé par le club. Les débutants et les enfants disposent d’un bassin de natation, creusé en pente douce dans la berge, séparé de la rivière par une passerelle flottante ». Et puis il y a également la ballastière, connu comme le plan d’eau situé à la base nautique, et qui a longtemps été une plage.
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