Certes, l’incertitude fait partie du quotidien des marchés financiers. Mais lorsqu’elle dépasse un certain degré, elle est source de stress. C’est ce que l’on observe sur le marché parisien. Après un repli de 0,63% lundi, l’indice Cac 40 s’est encore enfoncé de 1,56% mardi, pour revenir au contact des 7.500 points, à 7.508,66 points, dans un volume de transactions de 3,5 milliards d’euros.
Olivier Faure se dit « prêt à assumer » la fonction de Premier ministre
A l’issue du second tour des législatives en France, une seule certitude : l’alliance de gauche du Nouveau Front Populaire (NFP) est celle qui a obtenu le plus de sièges à l’Assemblée nationale (182 sur 577). La composition du futur gouvernement et, plus encore, le nom du futur Premier ministre demeurent des inconnues. Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, s’est dit « prêt à assumer cette fonction », lors d’un micro tendu devant le palais Bourbon, indiquant qu’il ne le ferait que « dans le dialogue avec ses partenaires » du NFP, mais rien ne dit que le Président de la République, à qui revient le mot final, le choisira. Un tel scénario, celui d’un PM issu des rangs du NFP, sans être étiqueté LFI, plairait pourtant aux marchés financiers. Autre option qui satisferait la Bourse : la formation d’un gouvernement « technique » comme en Italie.
Le marché actions stresse, les agences de notation aussi. Après S&P, Moody’s a mis en garde contre le risque d’une dégradation de la perspective associée à la note de crédit « Aa2 » de la France. Elle pourrait passer de « stable » à « négative » si les finances publiques, déjà mal en point, et si la dette, abyssale, venaient à se détériorer davantage. « Un affaiblissement de l’engagement [du gouvernement, ndlr] en faveur de l’assainissement budgétaire accentuerait les pressions négatives sur le crédit », a expliqué Moody’s dans un communiqué, ajoutant qu’un « renversement des réformes mises en œuvre depuis 2017, telles que la libéralisation du marché du travail et la réforme des retraites » pèseraient sur la note de crédit.
Du côté des obligations, le marché ne stresse pas trop vis-à-vis de la situation. A 3,172%, le taux de l’OAT française à 10 ans est à peine supérieur à son niveau d’avant la dissolution, le 9 juin, et l’écart de taux avec le Bund allemand de même échéance se stabilise autour de 62 points de base, contre environ 85 pdb au pic du « stress » le 14 juin. « Pour autant, le contexte actuel nous incite à rester assez prudents et de nouveaux points bas pourraient se produire du fait des déceptions, qu’elles soient politiques en France et aux Etats-Unis ou liées à l’évolution de l’inflation », explique Michel Douin, gérant de portefeuilles chez Cholet Dupont Oudart.
Deux données sur l’inflation américaine en fin de semaine
D’inflation, justement, il sera question en fin de semaine aux Etats-Unis avec, jeudi, la publication de l’indice des prix à la consommation en juin suivi, vendredi, de celui des prix à la production sur la même séquence. « Les données d’enquête et le dernier Beige Book indiquent clairement que les entreprises disposent d’une capacité limitée à relever leurs prix de vente, notamment dans le secteur des services, soulignait le cabinet Aurel BGC dans une note lundi. Ainsi, entre une inflation moins forte dans l’immobilier et les services, le mouvement de désinflation devrait se poursuivre dans les prochains mois. La confiance des consommateurs, calculée par l’Université du Michigan, préliminaire sur le mois de juillet, sera publiée, vendredi. Les anticipations d’inflation des Américains sera un élément important pour les investisseurs. » Ce tassement de l’inflation convaincra-t-il Jerome Powell de baisser les taux ? Lors des remarques préliminaires à son intervention devant la commission bancaire du Sénat, le patron de la Réserve fédérale a indiqué que maintenir les taux d’intérêt élevés pendant trop longtemps pourrait mettre en péril la croissance économique, laissant apparaître une position plus accommodante. L’outil FedWatch de CME Group montre que le marché continue de miser sur ce scénario, estimé à environ 74%, ce qui est un tantinet moindre que dans la matinée. Sans attendre l’intervention de l’homme fort de la Fed, le S&P 500 a consigné un nouveau record, le 36ème de l’année, à 5,588.66 points.
Chute historique de Verallia
Sur le front des valeurs, les investisseurs n’ont pas fait dans la dentelle face à l’avertissement de Verallia. Le titre du champion européen du verre d’emballage s’est effondré de 18,41%, la chute la plus importante de son histoire boursière. Miné par une reprise de l’activité jugée « plus lente qu’anticipé », le groupe a été contraint de réduire son objectif d’excédent brut d’exploitation ajusté pour 2024.
Egalement malmené, Dassault Systèmes a lâché 5,15%, en dernière position du Cac 40. L’éditeur de logiciels, miné par les reports de contrats, a sabré ses perspectives annuelles. Le groupe basé à Vélizy-Villacoublay vise désormais une croissance de son chiffre d’affaires total comprise entre 6% et 8%, contre 8% à 10% précédemment, ainsi qu’une hausse de son bénéfice net par action de 8% à 11%, à comparer à « 10% à 12% » dans sa fourchette précédente. « Nous vous prions de nous en excuser », a déclaré le directeur général du groupe, Pascal Daloz.
Enfin, le père du cœur artificiel Carmat a pris 5,34% en clôture, après s’être envolé de près de 15% en séance. La medtech s’est félicitée d’un chiffre d’affaires semestriel de 3,2 millions d’euros, supérieur aux ventes réalisées sur l’ensemble de l’exercice 2023.
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