Les nombreux scandales récents qui ont émaillé la vie politique belge, dont le Kazakhgate, les affaires Publifin, Samusocial ou Isppc, n’en finissent pas de ternir la réputation de la Belgique à l’étranger.
Le plus récent exemple est cette analyse du Washington Post publiée lundi et titré de la manière suivante: « Vous voulez comprendre la politique compliquée et les scandales en Belgique? Regardez donc vers l’Afrique« .
L’article en question propose, après avoir brièvement rappelé la complexité de notre système fédéral, de se servir de l’étude des politologues Chabal et Daloz, « L’Afrique est partie: du désordre comme instrument politique », publiée en 1999. Le livre arguait notamment que les leaders politiques africains faisaient usage du désordre comme moyen de maintenir leur pouvoir, tout en accumulant des ressources et en assurant leur (re)distribution pour s’assurer des loyautés.
« Le livre a été très critiqué parce qu’il essentialisait cette situation sans faire preuve d’assez de compréhension empirique« , rappelle le site du grand journal US. « Alors, où pouvons-nous trouver une compréhension plus empirique de ces dynamiques?« , se demande l’auteur Kristof Titeca, professeur à l’Institute of Development Policy de l’Université d’Anvers. Réponse: pas à Bamako, ni à Kinshasa, ni à Cape Town, ni à Addis-Abeba… Non, selon le Washington Post, c’est « à Bruxelles » qu’il faut chercher.
D’excellentes opportunités de clientélisme et d’enrichissement personnel
Si l’on en croit le ‘WaPo’, « le réseau complexe de structures et de ressources qui se chevauchent à Bruxelles encastre la vie quotidienne dans des circuits bureaucratiques« . L’exemple des sans-abris de la gare du Nord est notamment cité, « selon le banc sur lequel ils choisissent de dormir« , ils dépendront d’une administration différentes, la gare étant à cheval sur les territoires de Schaerbeek, Saint-Josse et de la ville de Bruxelles. Notre capitale présenterait un cas idéal-typique de ‘politique du désordre’, les 1400 travailleurs des services publics bruxellois étant divisés en environ 200 agences comme le relevait récemment De Standaard.
Pour les partis politiques au pouvoir, cela veut dire « une large gamme de postes à distribuer » et donc « d’excellentes opportunités de clientélisme et d’enrichissement personnel« , le cas d’Yvan Mayeur et du Samusocial étant cités en exemple: salaires mirobolants, emplois pour des membres de la famille de dignitaires socialistes, etc.
Les baronnies locales seraient donc les équivalents des « big men » africains, soit des personnalités très implantées localement et qui se focalisent sur leur localité, rendant les problèmes régionaux voire nationaux « beaucoup plus difficiles à aborder » et « les réformes très difficiles » à mettre en place, dénonce le journal américain.
Une analyse qui n’engage certes que le Washington Post et l’auteur en particulier mais qui contribue à alimenter le discours négatif sur la politique belge dont les nombreux scandales cités en début d’article ont contribué à ternir l’image.
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