Assemblée générale : Dassault Systèmes se félicite de sa résilience et se veut résolument optimiste pour l’avenir

Assemblée générale : Dassault Systèmes se félicite de sa résilience et se veut résolument optimiste pour l’avenir
Assemblée générale : Dassault Systèmes se félicite de sa résilience et se veut résolument optimiste pour l’avenir

Pour les actionnaires historiques de Dassault Systèmes, l’assemblée générale qui s’est tenue ce mercredi a commencé de manière bien singulière. De fait, pour la première fois depuis la création du groupe en 1981, Charles Edelstenne (cofondateur avec Marcel Dassault) n’a pas officié en qualité de président du conseil d’administration, lui qui a passé la main à Bernard Charlès en janvier 2023.

C’est donc ce dernier, ancien directeur général devenu président-directeur général, qui a délivré le traditionnel discours introductif. Il y a réaffirmé sa satisfaction au regard de l’exercice 2022, jugeant que « les résultats ont confirmé la justesse de notre vision et de nos investissements, et ce dans un contexte géopolitique difficile ». « Les investissements stratégiques réalisés depuis dix ans, l’établissement de notre raison d’être, l’acquisition de Medidata, tout cela porte ses fruits aujourd’hui, la meilleure preuve en est notre base de clients installée gigantesque », a développé le dirigeant. Dassault Systèmes ajoute chaque année environ 25.000 nouveaux clients et en compte à ce jour plus de 320.000 à travers le monde.

Les jumeaux numériques, fierté de Dassault Systèmes

Sans plus tarder, Bernard Charlès s’est ensuite épanché sur la fameuse raison d’être du groupe, qui est la suivante : « Dassault Systèmes propose aux entreprises et aux particuliers des univers virtuels 3D Expérience afin d’imaginer des innovations durables, capables d’harmoniser les produits, la nature et la vie ». Cette plateforme 3D Expérience est indissociable du concept de « jumeau numérique » très cher au groupe. « Ce concept est différenciateur car basé sur la science, qui est la base des savoirs et des savoir-faire de nos clients. Nous ne digitalisons pas le monde, nous le virtualisons », a pointé Pascal Daloz, actuel directeur général délégué, qui s’apprête à devenir directeur général. La date de cette nomination sera confirmée le 9 juin, à l’occasion du Capital Markets Day.

Les dirigeants se sont ensuite attachés à détailler le contenu de ses trois pôles d’activité que sont les Industries manufacturières (70% du chiffre d’affaires 2022), les Sciences de la vie (20%) et, enfin, les Infrastructures et villes (10%). Dans le détail, Pascal Daloz a mis en avant l’industrie automobile, segment qui intègre progressivement la plateforme 3D Expérience et sur lequel Dassault Systèmes a enregistré une croissance à deux chiffres en 2022, l’industrie de grande consommation, « qui prend un poids important », et celle des sciences de la vie, sur laquelle le groupe est présent depuis l’acquisition de Medidata en 2019 et qui est devenue la première industrie devant l’automobile en 2022. Le dirigeant a également insisté sur le rôle essentiel de la R&D, « au cœur de tout ce que nous faisons », avec 78 laboratoires répartis dans le monde.

Très bon cru 2022

Pascal Daloz est par la suite revenu sur le bilan de l’exercice 2022, qualifié de « très bon », avec une croissance organique de 9% (à 5,66 milliards d’euros), tirée par les souscriptions des logiciels, assortie d’un bond de 19% du bénéfice net par action (BNPA) à 1,13 euro par action. « Les perspectives sont bonnes, nous pensons être en mesure d’atteindre notre objectif d’un BNPA de 1,20 euro par action dès 2023, soit avec un an d’avance sur notre plan stratégique », se félicite Pascal Daloz. En réalité, Dassault Systèmes est désormais en bonne voie pour tenir le calendrier annoncé lors d’une journée dédiée aux investisseurs en juin 2018, lors de laquelle le groupe avait annoncé viser un BNPA de 6 euros par action à horizon 2023, avant que le nominal de l’action ne soit divisé par cinq en 2021), objectif repoussé d’un an en novembre 2020.

Ces performances financières « sont le fruit de nos leviers de croissance », a fait valoir Pascal Daloz, citant la plateforme 3D Expérience et les solutions cloud, ayant affiché une croissance combinée de 22% en 2022. Le directeur général délégué a par ailleurs souligné que l’exercice aurait été encore meilleur sans les vents contraires auxquels a été confronté Dassault Systèmes, la cessation des activités en Russie et les multiples confinements en Chine ayant enlevé 2,5 points de croissance à l’activité annuelle. Le dirigeant a conclu son exposé en revenant sur les jumeaux numériques, permettant aux clients de groupes de virtualiser l’infiniment petit comme l’infiniment grand, et en faisant part de sa volonté de « faire basculer l’économie de produit vers l’économie de l’expérience ».

Désormais président d’honneur de la société et toujours administrateur, Charles Edelstenne a tout de même pris la parole dans la foulée pour faire le point sur les rémunérations des dirigeants, soumises aux votes des actionnaires.

« Nous surveillons un millier de cibles »

L’heure était ensuite aux questions des actionnaires, qui ont donné lieu à des réponses incisives de la part de Bernard Charlès, au grand plaisir des 200 personnes réunies dans la salle. Interrogé sur les dividendes et les rachats d’action, le président a expliqué que le groupe ne rachetait pas d’actions pour les annuler dans la foulée. « Ce qui le font manquent à mon sens cruellement d’idées pour le développement de leur entreprise, ce qui n’est pas notre cas », a-t-il lancé.

Questionné sur le cours de Bourse quelque peu atone, il a ironisé en répondant que « cela dépend de quand vous êtes entrés ». « Mais sur le long terme, la courbe est très belle, et elle suit d’ailleurs l’évolution du BNPA, nous sommes les rois de la géométrie », s’est-il encore targué.

Enfin, à la question de savoir si Dassault Systèmes restait à l’affût de potentielles acquisitions, Pascal Daloz a expliqué que le groupe « surveille environ un millier de cibles à travers le monde et en étudie en profondeur une centaine, pour aboutir à une dizaine d’opérations par an ». « Les taux (d’intérêt, ndlr) deviennent plus importants donc il est actuellement très utile d’avoir du cash, et on peut s’attendre à voir plus d’opérations dans les mois et années à venir », a conclu Bernard Charlès. Sur ce point, Dassault Systèmes est passé d’une dette résiduelle de 227 millions à fin 2022 à un excédent de cash depuis la fin du premier trimestre 2023.

Place enfin aux votes, à mains levées, des 24 résolutions soumises aux actionnaires. Si les résultats vont être publiés sur le site internet du groupe « dans quelques jours », personne dans la salle ne s’est opposé au dividende de 21 centimes par action (+23,5%) proposé par le conseil d’administration, ni aux rémunérations ex-post et ex-ante des dirigeants.

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